Crise diplomatique avec l'Algérie : "Le rapport de force n’est pas forcément la meilleure voie", assure le député EPR Olivier Becht
"Le rapport de force avec l’Algérie n’est pas forcément la meilleure voie", assure mercredi 26 février sur franceinfo Olivier Becht, député apparenté Ensemble Pour la République (EPR) du Haut-Rhin, et ancien ministre du gouvernement d'Elisabeth Borne. Lors de sa prise de parole à l'issue du comité interministériel de contrôle de l'immigration, François Bayrou, a indiqué que la France allait demander à Alger "que soit réexaminée la totalité des accords" de 1968 entre les deux pays. Ce texte confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d'emploi en France, faute de quoi ils seront "dénoncés".
"Il y a au sein du pouvoir algérien une politique qui vise à chercher la confrontation avec la France au titre de la mémoire. Le président a essayé de tendre la main à l’Algérie pendant plusieurs années, ça n’a pas marché", assure Olivier Becht. Le député formule une proposition : "Prendre l'aide économique et au développement qu'on donne aujourd'hui, par exemple, à l'Algérie, de l'ordre de 130 millions d'euros, et le donner à un autre pays de cette région qui accepterait de reprendre des ressortissants algériens ou d'autres nationalités. Et qui permettrait ainsi à la France d'exécuter concrètement ses obligations de quitter le territoire français."
"Il faut taper là où ça fait mal, taper au portefeuille", dit-il. "Un certain nombre de pays seraient très heureux de prendre l’aide", affirme Olivier Becht.