Le 1er octobre 1957, Jacques Fesch a été réveillé à 5h21, «livré à l’exécuteur public des arrêts criminels» à 5h27 et exécuté à 5h29. Le couteau de la guillotine aurait pu, en coupant cet homme en deux, mettre un terme définitif à son histoire. Or, ce supplice marque le début d’une destinée hors du commun et d’une quête familiale sans précédent, menée par Gérard, le seul fils du condamné.
La Cour de cassation doit se réunir ce jeudi pour sceller le dernier acte judiciaire du dossier Fesch, en se prononçant sur la demande de réhabilitation formée par celui qui n’avait pas encore 3 ans quand son père a été décapité. Signe du caractère historique de cette procédure: l’audience plénière de la chambre criminelle sera filmée.
Jacques Fesch était un jeune homme de très bonne famille qui rêvait d’ailleurs. Écrasé par un père peu aimant, il désire à 27 ans faire le tour du monde à bord d’un voilier mais n’a pas les fonds pour l’acquérir. Le 25 février 1954, après avoir dérobé à son géniteur un 7.65…