Derrière ses murs blancs, la Grande Mosquée de Paris recèle des jardins luxuriants. En cette fin d’année 1445 du calendrier musulman, leur quiétude est déchirée par une tempête inattendue. Portée aux nues dans l’opinion il y a encore un an, cette institution traverse un feu nourri de critiques. L’attaque du Hamas en Israël et ses conséquences ont eu l’effet d’une heure de vérité: une «épreuve injuste» pour cette vénérable institution selon certains, la fin d’un «double langage» gommant une «illusion» pour d’autres.
Un doute plane en effet sur les orientations fondamentales de la Grande Mosquée de Paris qui revendique haut et fort son attachement aux valeurs républicaines françaises. L’attaque du Hamas a révélé une autre facette moins connue de l’institution: un alignement structuré, intime et exclusif sur une vision algérienne de l’islam, des intérêts et des solidarités de ce pays dans le monde arabo-musulman.
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