Islam en France: la Grande Mosquée de Paris piégée par ses contradictions

Réservé aux abonnés
Emmanuel Macron (à gauche) avec le recteur de la Grande Mosquée de Paris.Chems-eddine Hafiz (à droite) lors de la remise de la Légion d’Honneur, le 19 octobre 2022. LUDOVIC MARIN/AFP

DÉCRYPTAGE - Les valeurs républicaines françaises d’un côté, les barrières morales d’Alger de l’autre, sans oublier l’apaisement avec les autres fédérations islamiques en France, le recteur de la «GMP» est devenu un équilibriste politique.

Derrière ses murs blancs, la Grande Mosquée de Paris recèle des jardins luxuriants. En cette fin d’année 1445 du calendrier musulman, leur quiétude est déchirée par une tempête inattendue. Portée aux nues dans l’opinion il y a encore un an, cette institution traverse un feu nourri de critiques. L’attaque du Hamas en Israël et ses conséquences ont eu l’effet d’une heure de vérité: une «épreuve injuste» pour cette vénérable institution selon certains, la fin d’un «double langage» gommant une «illusion» pour d’autres.

Un doute plane en effet sur les orientations fondamentales de la Grande Mosquée de Paris qui revendique haut et fort son attachement aux valeurs républicaines françaises. L’attaque du Hamas a révélé une autre facette moins connue de l’institution: un alignement structuré, intime et exclusif sur une vision algérienne de l’islam, des intérêts et des solidarités de ce pays dans le monde arabo-musulman.

Cette mise au jour n’a en fait rien d’étonnant selon certains connaisseurs pour…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 93% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement.

Déjà abonné ? Connectez-vous