Stormy Daniels témoigne au procès de Donald Trump à New York

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Son témoignage était particulièrement attendu. L'ancienne star de films X Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Clifford, est entrée en milieu de matinée, mardi 7 mai, dans la salle d'audience bondée du tribunal de Manhattan et s'est assise à la place du témoin, à la gauche des jurés et en face de Donald Trump

Témoin clé de l'affaire qui emmène l'ancien président devant une cour pénale, Stormy Daniels avait reçu 130 000 dollars à la fin de la campagne présidentielle de 2016 pour se taire sur une  relation sexuelle qu'elle affirmait avoir eue avec Donald Trump en 2006, un paiement dissimulé au centre du dossier.

Elle devrait témoigner probablement pendant plusieurs heures face à l'ancien président républicain qui l'accuse d'être une menteuse.

Visage sombre, Donald Trump, 77 ans, est entré dans la salle d'audience un peu avant 9 h 30 mardi (13 h 30 GMT), à six mois de la prochaine élection présidentielle, où il rêve de revanche face au sortant Joe Biden.

"Nous souhaitons renouveler notre objection sur le fait qu'elle (Stormy Daniels) témoigne à propos de tout acte sexuel", a plaidé l'avocate du prévenu. "C'est excessivement préjudiciable", a-t-elle ajouté.

La procureure Susan Hoffinger lui a répondu que les détails pourraient être laissés de côté mais qu'il était "important d'établir qu'il y a eu un acte sexuel et ce qu'elle a ressenti".

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Message effacé

Depuis que le paiement a été révélé par le Wall Street Journal en janvier 2018, en plein mandat présidentiel de Donald Trump, ce dernier a toujours démenti une relation avec l'ancienne star américaine de films pornographiques. Il a attaqué sa crédibilité et l'a affublée du surnom de "face de cheval".

L'ancien président des Etats-Unis dans la salle d'audience du tribunal de New York où il est jugé, le 7 mai 2024
L'ancien président des Etats-Unis dans la salle d'audience du tribunal de New York où il est jugé, le 7 mai 2024 © WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

L'argent avait été versé par l'ancien avocat du milliardaire, Michael Cohen, via une société-écran. Il avait été remboursé en 2017 par le groupe d'entreprises de Donald Trump, la Trump Organization, des dépenses enregistrées en "frais juridiques" qui sont au centre des poursuites.

Depuis le 15 avril, le candidat des républicains à la présidentielle de 2024 comparaît devant un jury pour 34 falsifications de documents comptables, qui pourraient lui valoir la première condamnation pénale d'un ancien président des Etats-Unis et, en théorie, une peine de prison.

Même condamné, il pourrait toujours se présenter le 5 novembre contre Joe Biden.

Le paiement lui-même n'est pas contesté, mais les avocats de Donald Trump réfutent tout délit pénal.

Quelques heures plus tôt mardi, une publication sur le compte de Donald Trump sur son réseau Truth Social a été effacée. L'ancien président des États-Unis s'y plaignait, sans le nommer, du témoin attendu mardi en protestant du faible temps mis à disposition de ses avocats pour préparer ce moment.

Le juge a interdit à Donald Trump de s'en prendre publiquement aux témoins ou aux jurés en dehors de la salle d'audience et lui a déjà infligé dix amendes de 1.000 dollars, soit le montant maximal, pour autant de violations de cette interdiction. Lundi, il l'a menacé pour la deuxième fois de l'incarcérer s'il recommençait.

Avec AFP

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