«Tensions» à Reconquête! : Éric Zemmour reconnaît des «échanges animés» avec Marion Maréchal mais dément toute «concurrence»
Y a-t-il de la friture sur la ligne entre Éric Zemmour et Marion Maréchal aux élections européennes ? Alors qu’un article du Point révélait cette semaine que des tensions faisaient rage entre le président de Reconquête! et la tête de liste du parti nationaliste, l’ancien candidat à la présidentielle a balayé les spéculations autour d’une rupture complète avec la jeune femme de 34 ans. Sans pour autant démentir des discussions agitées. Tant sur la forme que le fond de la campagne.
Invité de BFMTV jeudi soir, celui qui a rassemblé 7,07% des suffrages en 2022 a d’abord dénoncé les journalistes qui sont des «chochottes». «Quand ils entendent parler de débats animés, d’échanges animés et parfois vigoureux, c’est immédiatement l’apocalypse», a fustigé Éric Zemmour. Avec la nièce de Marine Le Pen, l’ancien essayiste est «d’accord sur le fond». «C’est déjà essentiel. Je connais beaucoup de partis où les gens ne sont d’accord sur le fond. Après il peut y avoir des débats sur la stratégie et la tactique, sur ce qu’il y a à faire», a-t-il reconnu. Avant d'appuyer sur les «désaccords» entre Eric Ciotti et sa tête de liste François-Xavier Bellamy.
«La politique, c’est montrer ses différences»
Et d’expliquer les raisons selon lesquelles il peut y avoir des divergences de visions entre lui et Marion Maréchal. «La politique, c’est montrer ses différences. Sinon, ça ne sert à rien. Marion Maréchal, elle vient du RN, elle sait pourquoi elle les a quittés. Elle avait un certain nombre de désaccords de fond avec eux, c’est pour ça qu’elle m’a rejoint», a temporisé le chef de la formation nationaliste.
Le magazine hebdomadaire s’étant fait l’écho de critiques du camp Maréchal sur la trop forte présence médiatique d’Éric Zemmour dans cette campagne, - de quoi réduire le temps d’antenne de la candidate -, l’ancien prétendant élyséen n’entend pas se laisser faire. D’après lui, l’ex-députée FN (ex-RN) du Vaucluse a «toute l’autonomie qu’elle désire». «J’ai été journaliste politique, j’ai suivi pendant 30 ans des campagnes diverses. Et j’ai connu beaucoup de chefs de parti qui ne soutenaient pas leurs lieutenants et qui les regardaient de loin» en souhaitant leur chute électorale, a raconté Éric Zemmour. Réfutant toute «concurrence» avec Marion Maréchal, ce qui serait «ridicule», il espère qu’elle fasse «le meilleur score possible» le 9 juin prochain. Pour ce faire, Éric Zemmour se dit prêt «à prendre tous les coups nécessaires.»