Jeux paralympiques : la flamme illumine Paris avant la cérémonie

«Magnifique», «importante», la flamme paralympique est entrée dans Paris dans une ambiance festive et familiale mercredi, avant que quelques stars, dont l'acteur chinois Jackie Chan, rejoignent les relayeurs en fin d'après-midi, à quelques heures de l'ouverture des Jeux. «On a trop de la chance, c'est magnifique», s'exclame Christine Rey, émue aux côtés de deux collègues de l'Insep, l'écrin sportif de la performance de haut niveau en plein bois de Vincennes.

La flamme a été allumée juste après 10 h à deux pas d'elles entre les mains de Marie Graftiaux, multi-médaillée et neuf fois championne du monde en para-natation adaptée. Le relais s'est élancé depuis une petite cour de l'Insep, dans une atmosphère de kermesse. Une scène, des transats et des bancs, ainsi qu'un baby-foot géant pour les enfants avaient été installés.

La principale flamme doit atteindre peu avant 18 h l'hôtel de ville. Cyréna Samba-Mayela, seule Française médaillée en athlétisme aux Jeux olympiques de Paris, et Ryadh Sallem, membre de l'équipe de rugby-fauteuil, y allumeront le chaudron, avant le début à 20 h de la cérémonie d'ouverture des Paralympiques place de la Concorde.

Jackie Chan fera le spectacle

Parmi les célébrités attendues sur le principal relais de la flamme, l'acteur chinois Jackie Chan, spécialiste des arts martiaux, la portera vers 17 h 27. A ce parcours qui traverse Paris d'Est en Ouest s'ajoutent onze flammes brandies en différents points de la capitale toute la journée après un périple de quatre jours à travers la France.

«Les avoir ici, ça nous permet d'accéder aux athlètes, de leur parler avant le départ de la flamme, c'est plus convivial», explique Christine Rey, la «formatrice des entraîneurs» de l'Insep. Pendant les Jeux olympiques, elle a été mise à disposition des fédérations françaises, comme d'autres employés de l'institut, pour faciliter les derniers entraînements des athlètes.

Le même dispositif a été mis en place pour les Jeux paralympiques. Chrystel et Fabien Caparros, 49 et 50 ans ont ainsi croisé les para-athlètes, coureurs et cyclistes, dans leur entraînement alors que le couple traversait à vive allure le bois de Vincennes, sous la chaleur de fin de matinée, pour rejoindre à temps le cortège.

«Ils sont aussi importants que les autres»

Ils «ne voulaient rien rater de cet événement sensationnel» et ont pu assister aux derniers relais de la matinée et à l'arrivée de la flamme devant le château de Vincennes. «C'est un moment important qu'on ne verra qu'une fois et on voulait soutenir ces athlètes, comme on a fait pour ceux des Jeux olympiques», explique Fabien.

Le couple et ses deux enfants, habitués à assister à des compétitions de parasport, assisteront à la cérémonie de clôture au Stade de France. «Je ne me suis jamais senti aussi important», a lancé à plusieurs reprises, mi-blagueur mi-ému, Gilles Marcoul, le relayeur qui portait la flamme à la sortie de l'Insep.

Plusieurs proches, familles et amis l'y attendaient pour l'applaudir et l'encourager, visiblement heureux. «Il doit être comme un fou à l'intérieur», s'enthousiasme tout sourire une amie, Fabienne Boscher, qui «a passé tout fin juillet et début août devant la télé» devant les JO et entend faire de même jusqu'au 8 septembre. «Il faut être à fond pour les Jeux paralympiques, parce qu'ils sont aussi importants que les autres», estime la sexagénaire, qui doit assister à Paris à une épreuve.