DÉCRYPTAGE - De nombreuses entraves techniques et administratives gênent la «mobilité militaire» des pays de l’Alliance.
La logistique militaire est une science austère, parfois abstraite. Mais le Kremlin en connaît le potentiel. En espérant un «Schengen militaire», l’Otan menacerait la Russie: «C’est l’Otan qui déplace constamment son infrastructure militaire vers notre frontière. Cela ne peut que nous inquiéter et nous amener à prendre des mesures de rétorsion pour assurer notre propre sécurité», s’est insurgé le porte-parole du Kremlin vendredi dernier. La veille, le lieutenant-général Alexander Sollfrank, commandant du JSEC, le commandement logistique de l’Alliance, avait confié ses préoccupations à Reuters. Le JSEC est chargé du soutien des forces alliées déployées à l’Est.
En l’absence de prépositionnements suffisants, l’Alliance devra pouvoir «déplacer rapidement» ses moyens en cas de crise, avait-il expliqué en préconisant des facilités pour les armées, sur le modèle de l’espace Schengen, qui permet la libre circulation des personnes. En Europe, il faut des autorisations pour faire transiter des matériels…