Tarik Saleh : «Mon film est un hommage à l’âge d’or de Hollywood»
RENCONTRE - Le réalisateur égypto-suédois, qui vit en Suède depuis dix ans, poursuit sa peinture caustique de la société égyptienne. Il répond avec la décontraction qui caractérise son cinéma.
Fils d’un Égyptien et d’une Suédoise, Tarik Saleh se sent « comme chez lui à Paris ». À 53 ans, le réalisateur du Caire confidentiel est de passage en France pour défendre son nouveau film, Les Aigles de la République, en compétition officielle au dernier Festival de Cannes. Après avoir adopté le style du polar noir pour La Conspiration du Caire, il passe à la comédie grinçante, centrée sur le destin contrarié d’une star de cinéma égyptienne forcée de jouer le président Abdel Fattah al-Sissi.
LE FIGARO. - Votre film débute par une succession de vieilles affiches égyptiennes de cinéma. Pourquoi ?
TARIK SALEH. - J’entretiens avec elles une relation forte. Mon père est réalisateur, donc le cinéma coule dans mes veines. En Suède, dans les années 1980, je me suis d’abord fait connaître comme graphiste d’affiches de cinéma. Puis à l’Université des beaux-arts d’Alexandrie, j’ai eu bon nombre d’amis étudiants qui concevaient des posters pour l’industrie égyptienne du cinéma.
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