William Christie: «L’arrogance française est une mélodie que j’adore»

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«Les Arts Florissants sont plus qu’un simple ensemble. C’est un projet artistique, pédagogique, de recherche, de diffusion, qui a besoin de longue haleine», confie William Christie. Vincent PONTET/Vincent PONTET

ENTRETIEN - À l’aube de ses 80 ans, le chef et fondateur des Arts Florissants remet sur le métier, au Palais Garnier, l’un de ses titres phares: «Médée», de Charpentier. L’occasion, pour le plus français des Américains, de revenir sur cinquante ans de musique baroque et d’amour de la France.

C’est dans son antre - son appartement parisien du Marais, à deux pas du quartier Saint-Paul - que «Bill» Christie nous a reçus. L’occasion de se livrer sans réserve pour celui qui s’apprête à diriger au Palais Garnier l’unique tragédie lyrique de Marc-Antoine Charpentier. Son ensemble et une pléiade de jeunes chanteurs, dont Léa Desandre en Médée et Reinoud Van Mechelen en Jason, se produiront dans une nouvelle mise en scène signée David McVicar.

LE FIGARO. - Quarante ans après l’avoir enregistré pour la première fois vous revenez à Médée. Quel rôle cet opéra de Charpentier a-t-il joué dans votre développement?

William CHRISTIE. - Lorsque j’ai fondé l’ensemble des Arts Florissants en 1979 j’avais déjà l’idée que Médée était le but à atteindre. Je voulais arriver aux compétences et aux effectifs suffisants pour monter un David et Jonathas ou un Médée. Pour y arriver, notre chemin passait par des formes plus petites, comme l’opéra de chambre Les Arts florissants, qui a fait partie de notre…

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