En lice pour les grands prix d’automne, le policier en disponibilité, vient d’être consacré pour son roman Les Guerriers de l’hiver (Michel Lafon).
Passer la publicitéIl était en lice pour les prix Goncourt et Renaudot. Il l’est toujours pour l’Interallié, qui sera dévoilé le 13 novembre, et le Goncourt des lycéens, décerné le 28 novembre. Mais ce jeudi 7 novembre, Olivier Norek s’est vu attribuer le beau prix Jean Giono 2024 pour Les Guerriers de l’hiver (aux éditions Michel Lafon ). Il avait face à lui de redoutables concurrents qui ont obtenu des voix : Camille Pascal, La Reine du labyrinthe (Robert Laffont) et Abel Quentin, Cabane ( L’Observatoire).
Rappelons que cette récompense littéraire est parrainée par la Fondation Jean Michalski. Le lauréat recevra un chèque de 10000 euros. Olivier Norek succède à Gaspard Koenig, auteur de Humus (L’Observatoire). Le jury du Prix Jean Giono est composé de deux jurés de l’académie Goncourt : Paule Constant, présidente, et Tahar Ben Jelloun ; et d’un membre du jury Renaudot : Franz Olivier Giesbert. Ils sont accompagnés de Vera Michalski, David Foenkinos, Robert Kopp, Emmanuelle Lambert, Étienne de Montety (directeur du Figaro littéraire), Marianne Payot, et de Sylvie Giono, la fille de Jean Giono, qui est l’âme de ce prix.
Le Figaro avait très vite remarqué Les Guerriers de l’hiver parmi les romans incontournables de la rentrée littéraire. Un récit « étonnant et prenant », selon les mots de Bruno Corty dans notre édition du 28 août. Norek, policier en disponibilité, était habitué à écrire des polars. Avec ce nouveau roman, il faisait un pas de côté en plongeant dans l’Histoire : « Dans Les Guerriers de l’hiver, l’auteur de Code 93, Dans la brume de Capelans, raconte un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale. L’invasion de la Finlande par son voisin russe en novembre 1939. Pour Staline, un enjeu de taille : ne pas laisser arriver la puissante armée allemande aux portes des pays nordiques. À ses yeux, envahir la Finlande, ce petit pays qui ne connaît l’indépendance que depuis 1917, sera un jeu d’enfant. La disproportion entre les deux armées en nombre d’hommes, de matériels est risible. » Mais l’armée russe va tomber sur un os : Simo Häyhä, un petit bonhomme mais un sacré tireur d’élite mettant en échec l’une des plus grandes armées au monde contre un tout petit pays.
Le roman réussit le tour de force de plaire aux lecteurs – il fait partie des meilleures ventes –, et aux jurés des grands prix littéraires. Une victoire à sa manière, consacrée par ce prix Jean Giono.