C’est à la barre d’un navire à la dérive qu’Éric Zemmour s’apprête à faire sa rentrée politique ce samedi à Orange (Vaucluse). Pour sa troisième université d’été, son parti, Reconquête, apparaît plus affaibli que jamais, après une année 2024 où rien ne semble avoir fonctionné.
L’été avait déjà bien mal commencé, avec les élections européennes. Le scrutin du 9 juin ne s’était pas encore déroulé qu’une guerre interne d’une grande violence opposait la tête de liste du parti, Marion Maréchal, à Éric Zemmour et sa garde rapprochée. Passée proche de l’élimination, la nièce de Marine Le Pen sauvait tout de même les meubles en dépassant de peu les 5 % (5,47 %) nécessaires pour envoyer des eurodéputés à Bruxelles. Malgré un parti fracturé, le bâtiment zemmouriste était encore à flot.
Le répit ne fut que de courte durée. La dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives replongèrent immédiatement Éric Zemmour et les siens dans la tourmente. En trois…