Tom Cruise, Denzel Washington, Kristen Stewart, Jennifer Lawrence... Cannes prise d’assaut par Hollywood
À chaque édition du Festival de Cannes, c’est la même question : « Y aura-t-il des stars sur le tapis rouge et des grosses pointures américaines ? » À cet égard, le cru 2025 s’annonce renversant. Ce sera aussi l’un des plus chargés de ces dernières années, qui n’avaient pourtant pas démérité. À l’image des apparitions de Tom Cruise pour Top Gun : Maverick , escorté par la patrouille de France (2022), ou de Brad Pitt, Leonardo DiCaprio et Margot Robbie pour Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino (2019).
À tout seigneur, tout honneur, Tom Cruise foulera à nouveau les marches du Palais des Festivals pour présenter l’ultime film de la franchise Mission : Impossible The Final Reckoning, accompagné de ses complices le réalisateur Christopher McQuarrie, Hayley Atwell, Simon Pegg, et Vanessa Kirby. Arpentera aussi la Croisette Robert de Niro qui recevra une palme d’honneur. Sa partenaire dans Taxi Driver, la francophile Jodie Foster, défendra la comédie noire Vie privée de Rebecca Zlotowski, dont elle partage l’affiche avec Virginie Efira. Autre icône attendue, Denzel Washington pour accompagner l’avant-première de Highest 2 Lowest, le polar de son complice Spike Lee.
Le politique Eddington d’Ari Aster rassemble Joaquin Phoenix et la nouvelle coqueluche de Hollywood Pedro Pascal, premier rôle de la série culte The Last Of Us et qui enchaîne un Marvel (Les Quatre fantastiques) et un Star Wars (Le Mandalorien et Grogu). Le contraste entre le réticent et réservé Joaquin Phoenix, jamais très à l’aise dans la promotion, et l’affable Pedro Pascal pourrait s’avérer intéressant. Formant de vraies troupes d’acteurs qu’il convoie en bus, Wes Anderson déposera sur les marches ses protagonistes de The Phoenician Scheme. Benicio del Toro partage l’affiche avec Benedict Cumberbatch, Tom Hanks, Jeffrey Wright, Bryan Cranston.
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Les millenials et la génération Z seront servis
Thierry Frémaux, qui a rajouté seize films au programme mercredi, pense à toutes les générations. Les millenials retrouveront sur le tapis les idoles des franchises jeunes adultes des années 2010 Twilight et Hunger Games, devenus depuis des piliers du cinéma d’auteur comme des grosses productions. Kristen Stewart présente son premier film en tant que réalisatrice The Chronology Of Water. Jennifer Lawrence, en mère psychotique qui lutte pour garder son équilibre, donne la réplique à Robert Pattinson dans Die My Love ! de Lynn Ramsay. Ex-Veuve noire des Avengers, Scarlett Johansson (à l’affiche du Wes Anderson également) passe aussi derrière la caméra avec son récit d’amitié intergénérationnelle Eleanor The Great.
Les cinéphiles de la génération Z ne sont pas oubliés non plus. Les stars de Gladiator II et Challengers Paul Mescal et Josh O Connor, propulsés par les séries Normal People et The Crown, sont réunis dans l’histoire d’amour The History of Sound d’Oliver Hermanus sur deux jeunes gens enregistrant les voix et les chansons de leurs compatriotes à l’époque de la Première guerre mondiale. Révélé par la satire Sans filtre de Ruben Ostlund et futur John Lennon de Sam Mendes, le comédien britannique de 28 ans encore plus précoce Harris Dickinson est à la barre d’Urchin, qui suit un vagabond arpentant Londres. Dérangeante double refusant de vieillir dans The Substance, Margaret Qualley revient en détective lesbienne enquêtant sur un gourou, campé par Chris Evans (Captain America), dans Honey Don’t d’Ethan Coen.
Cet afflux de pointures hollywoodiennes confirme la place centrale de Cannes, au côté de Venise, comme rampe de lancement dans la course aux Oscars. Projetés et primés à Cannes Parasite, Anatomie d’une chute, La zone d’intérêt, Anora et The Substance ont ensuite dominé la saison des prix.
Défilé de stars de la chanson
Les grosses pointures françaises ne sont pas en reste. Alain Chabat, acteur, réalisateur et producteur, sera l’invité d’honneur de la Quinzaine des cinéastes. Invité pour la première fois sur la Croisette Cédric Klapisch fera découvrir son film généalogique en partie en costumes, sur fond de révolution industrielle et naissance de l’impressionnisme La venue de l’avenir. Avec Suzanne Lindon, Vincent Macaigne, Julia Piaton. Léa Drucker sera enquêtrice de l’IGPN dans Dossier 137 de Dominik Moll. Isabelle Huppert porte une relecture libre de L’affaire Bettencourt dans La femme la plus riche du monde. Fraîchement césarisée meilleure actrice pour Borgo, Hafsia Herzi présentera son troisième long métrage en tant que réalisatrice : La petite dernière, libre adaptation du roman de Fatima Daas.
Recrutée pour une performance mystérieuse lors de la cérémonie d’ouverture Mylène Farmer ne sera pas la seule chanteuse mise à l’honneur de cette 78e édition. Le film d’ouverture et comédie musicale Partir un jour offre à Juliette Armanet son premier rôle principal. Meneur du groupe de rock irlandais U2, Bono est lui l’objet du documentaire Stories of Surrender.