Dans le tableau soigneusement composé des commémorations, on a pu croire, ce jeudi, que les vingt-cinq chefs d’État et de gouvernement rassemblés sur les plages de Normandie étaient tous là pour la même raison: honorer le courage et le sacrifice des libérateurs à travers les derniers survivants du D-Day, presque tous centenaires. De vibrants hommages ont été rendus aux héros du Débarquement, à la lumière des exploits du passé et des enjeux du présent: pour les dirigeants occidentaux, les vétérans servent plus que jamais d’exemples, à l’heure de choix cruciaux entre guerre et paix.
Malgré ce rare unisson, les têtes d’affiche des célébrations portent des ambitions distinctes. Volodymyr Zelensky, «guest-star» en tee-shirt kaki, se revendique comme la nouvelle incarnation de la résistance aux forces de l’oppression. Il en attend des dividendes concrets, sous forme d’appui militaire dans la durée face à l’agresseur russe. Pour lui, l’enjeu est de mettre les Occidentaux devant leurs responsabilités…