Jean-Luc Mélenchon se verrait bien vivre encore longtemps, et pourquoi pas, grâce aux progrès de la science, encore cent ans. «Je dis ça pour désespérer mes adversaires. Ils doivent se dire qu’ils n’arriveront jamais à se débarrasser de moi», se moque-t-il, attablé au fond d’une discrète pizzeria du boulevard Magenta, à Paris. En ce début d’année 2024, c’est encore son nom qui revient dans la petite bulle politico-médiatique. Jean-Luc Mélenchon, tête de liste pour La France insoumise aux élections européennes? L’affiche est belle et la rumeur, têtue.
Le triple candidat à l’élection présidentielle (2012, 2017, 2022) refuse de la commenter et préfère en rire, trop ravi d’observer que, malgré les polémiques, sa figure reste incontournable. Un de ses plus anciens compagnons de route souffle: «Je le connais par cœur. En ce moment, ça doit être “tempête sous le crâne”. Il sait que s’il y va et qu’il termine en tête de la gauche, il tue le match pour 2027.» Comprendre: aucun potentiel successeur…