Guerre en Ukraine : Moscou propose une deuxième séance de pourparlers avec Kiev le 2 juin en Turquie

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Vers un nouveau round de négociations ? La Russie a proposé mercredi 28 mai à l'Ukraine une deuxième séance de pourparlers directs à Istanbul en Turquie, le 2 juin, afin de lui transmettre son "mémorandum" censé exposer les conditions russes pour un accord de paix durable. "Notre délégation, dirigée par [Vladimir] Medinski, est prête à présenter ce mémorandum à la délégation ukrainienne et à fournir les explications nécessaires", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans un communiqué. 

Vladimir Medinski avait mené la délégation russe lors des pourparlers du 16 mai dernier à Istanbul. Il s'agissait des premières discussions de paix directes entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022, au début de l'attaque russe à grande échelle contre l'Ukraine. Ces échanges n'ont pas abouti, mais les deux camps s'étaient engagés à mener un échange de prisonniers d'une ampleur inédite, 1 000 personnes contre 1 000 personnes, qui s'est achevé le week-end dernier.

Tout en remerciant ses "partenaires turcs", le ministre russe Sergueï Lavrov a dit mercredi espérer que "tout ceux qui sont sincèrement intéressés" dans "la réussite du processus de paix" soutiennent la tenue de ce deuxième cycle de négociations. Pour l'heure, Kiev n'a pas réagi à cette proposition.

Zelensky demande un sommet trilatéral, Moscou refuse

Plus tôt, mercredi, le Kremlin avait écarté la proposition du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'un sommet trilatéral avec ses homologues Vladimir Poutine et Donald Trump pour faire avancer des discussions de paix. "Une telle rencontre doit être le résultat d'accords concrets entre les deux délégations" russe et ukrainienne, a tranché le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien auquel participait l'AFP.

En visite à Berlin pour rencontrer le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, le président ukrainien a lui accusé la Russie d'entraver les pourparlers de paix en cherchant "des raisons de ne pas arrêter la guerre".