L’assaut est aussi bref que violent. Le matin du 11 juin dernier, les djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim selon l’acronyme arabe) lancent une attaque sur la petite ville de Mansila, dans l’est du Burkina Faso. Le camp militaire, fort d’environ 150 hommes, est rapidement submergé. Le massacre commence. Les soldats en débandade ne sont pas à même d’opposer une résistance.
On compte sans doute plus de 100 morts, peut-être 110 - le bilan exact n’est toujours pas connu - la junte au pouvoir à Ouagadougou cachant la réalité de ce désastre. Les islamistes eux se vantent de leur victoire. Sur les réseaux sociaux, ils enchaînent les vidéos où les combattants tournent sur des petites motos, leur moyen de déplacement favori.
Ils filment complaisamment les dépouilles de soldats et brandissent leurs prises de guerre : trois pick-up, plus de 140 kalachnikovs, des lance-roquettes et des munitions de tous types. Le village conquis est en partie incendié et pillé. Quelques…