Improbable. Privés de plusieurs joueurs majeurs (Dembélé, Doué, «Kvara», Marquinhos) et aussi de Joao Neves, forfait après l’échauffement, les champions d’Europe ont pris le meilleur sur le Barça (1-2) mercredi, au stade olympique Lluis-Companys, lors de la deuxième journée de C1. Héroïques, ils réalisent un énorme coup, avec ce but signé Gonçalo Ramos dans les arrêts de jeu. Premier revers de la saison pour un Barça qui s’imaginait «meilleur».
Sauf que même avec une attaque emmenée par deux gamins, le buteur Senny Mayulu (19 ans) et Ibrahim Mbaye (17 ans), c’est bien le club de la capitale qui est meilleur. Succès mérité au vu du second acte. «Même avec les blessures, on était au top niveau», a résumé Nuno Mendes. Bluffant. Après deux journées, Paris caracole en tête de la C1 avec le Bayern Munich, l’Inter Milan et le Real Madrid notamment.
Passer la publicitéYamal fait le show, Vitinha plombe Paris
Le show Yamal ne tardait pas à démarrer, le prodige de 18 ans éliminant trois joueurs, dont Mendes à deux reprises, avant de servir Torres (2e). Entame de match pour le Barça, dominateur mais sans se créer de situation. C’est même Zabarnyi qui était proche de marquer de la tête, sur un corner (12e). Lequel Zabarnyi sauvait la maison parisienne sur sa ligne deux minutes plus tard, après un délicieux extérieur de Yamal pour lancer Torres (14e). Quel ballon… L’extérieur de Vitinha plein axe, à 35 mètres du but parisien, était nettement moins savoureux. En plein sur Yamal. Contre éclair et Torres pour la sanction (1-0, 19e). Terrible erreur du métronome portugais, longtemps incertain et coupable sur ce coup.
La révolte parisienne
Paris toujours dominé et proche de plier encore, avec Olmo de loin (26e) et Ruiz qui sauvait sur la ligne (28e). Enfin une vraie occasion parisienne, avec ce coup franc de Hakimi (29e) obtenu par l’audacieux Mbaye. Et le coup de bambou sur les têtes barcelonaises, avec cette percée folle de Mendes et la finition pleine de sang-froid de Mayulu (1-1, 38e). Les 2600 fans parisiens donnaient de la voix et les joueurs de Luis Enrique connaissaient un temps fort, enfin, avec cette occasion en or vendangée par Barcola, qui avait tout bien fait (42e).
Pacho devait encore s’interposer dans la zone de vérité (45e) avant la mi-temps (1-1). Au final, les Parisiens ont réussi à rééquilibrer la possession (56/44) après une entame compliquée. Avec cette action de Barcola, il y avait presque des regrets à la pause… Point noir ? Le carton jaune récolté par Mendes (44e). Pas idéal pour défendre fort sur Yamal…
Paris donne le ton
Réaction barcelonaise à la reprise ? Pas vraiment. Certes, la première frappe du second acte était à mettre au crédit de Rashford (46e), mais les Parisiens donnaient le ton. Gros pressing à la perte, possession, prise de profondeur… Paris aux manettes. Et proche du 2-1, avec Szczesny canardé par Barcola (52e) et Hakimi contré (53e). On n’oubliera pas de conter cette percée du gamin Mbaye, qui chantait la chanson à Koundé, rien que ça (44e) !
Ramos envoie Paris au septième ciel
Yamal connaissait les paroles aussi et il la chantait à Mendes, tout près du second jaune (61e). Luis Enrique choisissait de faire rentrer Hernandez à la place de Mbaye (65e) pour cette raison, Mendes montant d’un cran. Lequel Yamal, toujours de l’extérieur, servait de détonateur au départ d’une action qui s’achevait par… un sauvetage de Hakimi sur sa ligne (64e). Une situation qui annonçait aussi une fin de match indécise, même si Paris avait toujours la maîtrise et qui s’aventurait dans la surface adverse, avec Hakimi repris (74e).
Passer la publicitéAttention à Yamal depuis l’angle de la surface (80e). Attention surtout à Lee, qui faisait des ravages aux 18 mètres avant de trouver… le poteau (83e) ! Décidément, Paris a fait mieux que tenir tête au FC Barcelone, malgré les absents. Des regrets ? Il y en aurait eu sans ce but signé Ramos, sur un service en or de Hakimi (1-2, 90e). Le coup parfait pour le Paris-SG.