Projet de loi d’orientation agricole: quand Bruxelles et la PAC limitent le pouvoir de l’exécutif français

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Des aides, dont dépendent de nombreux paysans, aux autorisations de produits phytosanitaires, en passant par les accords de libre-échange avec les pays tiers, le quotidien des producteurs français dépend grandement de la vision bruxelloise de l’agriculture. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

ANALYSE - De nombreux règlements agricoles se décident au niveau européen, même si la France y reste un acteur d’influence. La géographie des décisions ne l’exonère par ailleurs pas d’en finir avec son excès de zèle environnemental dans ses propres frontières.

« La question agricole reste profondément européenne. » Dans l’entourage du président de la République, on le reconnaît volontiers. Deux ans après sa promesse de campagne d’une nouvelle orientation agricole, Emmanuel Macron veut en terminer avec la colère qui gronde depuis quatre mois dans nos campagnes et sur nos autoroutes. Mais les marges de manœuvre franco-françaises pour transformer l’agriculture tricolore restent, en fait, limitées. Depuis 1962 et l’instauration de la politique agricole commune (PAC), devenue la principale ligne de dépense communautaire, bon nombre de décisions ayant un impact direct sur les fermes de l’Hexagone sont prises au niveau européen.

Des subsides, dont dépendent de nombreux paysans (la France est la principale bénéficiaire de la PAC, avec 9,3 milliards d’euros reçus par an), aux autorisations de produits phytosanitaires en passant par les obligations de jachères, les accords de libre-échange ou encore les importations de volailles et de céréales ukrainiennes

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