Guerre au Proche-Orient : l'OMS déclare rester dans la ville de Gaza, en dépit des appels à évacuer de l'armée israélienne
"Aux civils de Gaza : l'OMS et ses partenaires restent dans la ville de Gaza". Dans un message publié sur X, mercredi 10 septembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait part de son intention de rester dans la ville de Gaza, en dépit des appels d'Israël pour que les habitants évacuent les lieux. Près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque terroriste du 7 octobre 2023, perpétrée par le Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, l'armée israélienne a intensifié ses bombardements et opérations terrestres dans le principal centre urbain du territoire palestinien, qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.
L'armée a appelé mardi tous les habitants de la ville à en partir immédiatement vers le sud, avertissant qu'elle allait y frapper durement le Hamas.
Près de la moitié des hôpitaux en service se trouvent dans la ville
Alors que l'ONU estime qu'environ un million de personnes vivent dans la ville de Gaza et ses alentours, l'OMS s'est dite "consternée" par l'ordre d'évacuation israélien. L'agence assure en effet que la "soit-disant 'zone humanitaire' désignée par Israël dans le sud (...) ne dispose ni de la taille ni de l'envergure des services nécessaires pour soutenir les personnes déjà présentes, et encore moins les nouveaux arrivants".
Près de la moitié des hôpitaux qui fonctionnent encore se trouvent dans la ville de Gaza, selon l'OMS, qui souligne que le système de santé "ne peut se permettre de perdre aucun de ces établissements restants". "Bien que les derniers ordres d'évacuation n'incluent pas encore les hôpitaux, les incidents passés montrent à quelle vitesse ils deviennent inopérants lorsque les combats bloquent l'accès aux patients, empêchent les ambulances d'y accéder et interrompent le réapprovisionnement de l'OMS et de ses partenaires", poursuit l'organisation.
La guerre a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza, où l'ONU a déclaré une situation de famine.