États-Unis : vague de résistance face aux opérations d’expulsions des migrants
De gré ou de force. Il est à peine 7 heures du matin, en pleine rue. Les habitants de la ville démocrate de Washington (États-Unis) tentent de protester, en vain. "ICE, rentrez chez vous ! Partez de notre quartier !", peut-on entendre dans la rue. ICE (Immigration and Customs Enforcement), il s’agit de la police de l'immigration mandatée par Donald Trump. Elle vient d'arrêter deux nouvelles personnes en vue de les expulser.
Face aux descentes qui se multiplient, certains tentent de résister. "Les immigrés sont les bienvenus", scandent des manifestants. Des barrages humains se forment devant les véhicules des agents de l’ICE pour tenter de les bloquer, les empêcher d'intervenir ou d'emmener les interpellés dans des centres de rétention. Des images qui font le tour des réseaux sociaux et des télévisions. À Los Angeles, un homme a failli être écrasé.
Des soutiens dans les deux camps
Certains filment leur propre interpellation pour dénoncer les méthodes de la police fédérale. Dans le Connecticut, la semaine dernière, deux frères mexicains en situation illégale aux États-Unis depuis des années sont appréhendés par les autorités. L’un d’eux tente de s'échapper. Il est poursuivi, mis à terre à coups de taser. Lionel Chavez a des enfants nés aux États-Unis et donc de nationalité américaine. Ils craignent désormais que leur père soit expulsé. "Je suis très déçue de mon pays. C'est comme ça qu'on traite les gens, comme des moins que rien ? Vous savez, c'était un père de famille qui travaillait dur, payait ses taxes", partage sa fille.
Mais la police de l'immigration a aussi ses supporters, et certains de taille. Superman a rejoint les rangs de l’ICE. L’un de ses interprètes, l'acteur Dean Cain, est un fervent soutien de Donald Trump. "Je pense que c'est important d'assurer la sécurité de tous les Américains et pas juste d'en parler. Et donc je les rejoins. Et vous aussi, vous pouvez rejoindre ICE", déclare Dean Cain, acteur américain sur Instagram.
Selon les derniers sondages, 55 % des Américains considèrent aujourd'hui que Donald Trump va trop loin dans sa politique d'expulsion des migrants.