Défense aérienne, renseignement, missiles... Ces lacunes des armées européennes pour prendre le relais des États-Unis en Ukraine
Tout n’est pas à construire ou à retrouver. Avec près de deux millions de soldats et des équipements de pointe, aviation de chasse, chars ou artillerie, les Européens disposent de forces militaires non négligeables. Sur le papier… Avec un parc fragmenté – dix-sept types de chars différents ou une vingtaine d’avions de chasse différents et une disponibilité des matériels vacillante, la défense européenne ressemble à une mosaïque hétérogène où chaque État a fait primer un intérêt politique ou industriel à une vision stratégique ou opérationnelle. L’Otan « est une addition d’armées », comme le rappelle un responsable.
La définition des objectifs capacitaires en cours au sein de l’Alliance s’avère être un douloureux exercice de vérité, dit-on. La défense du continent repose sur une colonne vertébrale américaine à laquelle les Européens participent trop peu. Pour parvenir à une autonomie stratégique face au risque de rupture du lien transatlantique, ces derniers devront rapidement se doter…