Ce qu’il faut savoir sur le nouveau «radar noir» qui contrôle les voies réservées au covoiturage
En apprenant que la voie de covoiturage entrait en vigueur ce lundi 3 mars sur le périphérique parisien aux heures de pointe (7h-10h30 et 16h-20h), des petits malins essayaient déjà de trouver la parade. «Est-ce qu’un mannequin sur le siège passager pourra faire l’affaire ?», se demandait un internaute. «Les ventes de poupées gonflables vont exploser», ironisait un autre.
Au risque de les décevoir, les pouvoirs publics se sont montrés plus malins que cela. Les radars utilisés sont développés principalement par deux entreprises, Fareco (5 exemplaires équipent l’anneau parisien depuis la mi-2023) et Pryntech (dont les radars ont été par exemple repérés sur l’autoroute A13 par des automobilistes).
Les technologies des deux entreprises sont capables de faire la différence entre un humain et un mannequin, grâce à un système infrarouge (Fareco) ou des caméras thermiques (Pryntec). Des logiciels d’intelligence artificielle prennent ensuite le relais, pour analyser les images à l’intérieur de l’habitacle. Et si vous êtes seul, ces dernières déclenchent le flash : vous voilà pris la main dans le sac.
L’humain garde la décision finale
La technologie est imparable, « le taux de fausse détection» étant «inférieur à 1% », indique la société Pryntec dans un communiqué à destination de ses clients. Et même si les vitres sont teintées, le radar fonctionne, selon la société Pryntec. Lorsqu’il flashe un automobiliste, le radar relève classiquement la plaque de la voiture concernée, et envoie toutes ces informations à un agent assermenté. C’est donc ensuite l’humain, qui aura le dernier mot. Si l’agent de police confirme l’infraction, une amende de 135 euros sera émise.
Comment les reconnaître
Physiquement, outre les alertes des automobilistes sur Waze, il est possible de reconnaître ces radars légèrement différents de ceux qui contrôlent la vitesse. Finies les petites bandes jaune et noir pour reconnaître le boîtier verbalisateur. En ce qui concerne les radars de Pryntech, ils sont de couleur noire, de forme rectangulaire et se fondent facilement dans l’environnement urbain. À vrai dire, ils ressemblent beaucoup aux radars de Fareco, qui eux oscillent du noir au gris, et ont une forme davantage circulaire. Dans les deux cas, les radars sont installés à hauteur du pare-brise, pour que les caméras puissent analyser précisément l’intérieur de l’habitacle.
Pas d’inquiétude dans l’urgence, la verbalisation pour non-respect des règles spécifiques à cette nouvelle voie, «ne débutera qu’au 1er mai afin de permettre une période pédagogique», selon la mairie de Paris.