Le combat féministe de Margarethe Hilferding, pionnière oubliée de la psychanalyse
Une proposition qui divise. Le 6 avril 1910, le médecin Paul Federn, membre influent de la Société psychanalytique de Vienne, constituée autour de Sigmund Freud, ami du couple Rudolf et Margarethe Hilferding et socialiste comme eux, y présente la candidature de Margarethe.
Elle sera discutée quelques jours plus tard à la séance du 13 avril. L’un de ses membres, Isidor Sadger, a clairement exprimé son opposition à l’admission des femmes dans ce groupe totalement masculin. Alfred Adler se dit favorable « à l’entrée de femmes médecins ainsi que de femmes sérieusement intéressées, prêtes à collaborer ».
La première femme admise dans la Société psychanalytique de Vienne
Freud tranche : « Il y aurait une inconséquence grave à décider d’exclure les femmes par principe. » Un vote suit, informatif. Neuf voix y sont favorables, trois s’y opposent. C’est seulement deux...