Correspondant à Londres
À la sortie de la gare, une stèle ornée d'un cavalier donne le ton : « Bienvenue à Aldershot, fière d'être le foyer de l'armée britannique ». Depuis le milieu du XIXe siècle, cette cité du Hampshire est une ville de garnison. Et, en ce Sud de l'Angleterre, on a toujours voté conservateur, depuis plus d'un siècle en tout cas. Toujours, sauf peut-être le 4 juillet prochain, plusieurs sondages indiquant que la circonscription pourrait passer dans les mains de l'opposition travailliste. Que les Tories soient ainsi menacés dans leurs fiefs sudistes en dit long sur l'épuisement d'un parti au pouvoir depuis quatorze ans et qui risque de subir une cuisante défaite sur le plan national.
Le « camp d'Aldershot » doit son essor à la reine Victoria et au prince Albert. Après la mort du Duc de Wellington en 1852, Albert anime un groupe de personnalités qui entendent réformer l'armée britannique, en retard par rapport à d'autres armées européennes. À l’époque, elle…