Après Megalopolis, Coppola envisage de tourner en Europe une comédie musicale inspirée par Edith Wharton
Francis Ford Coppola se relèvera-t-il de l’échec qui se profile pour son dernier film Megalopolis ? Après avoir investi 120 millions de dollars de sa poche, en hypothéquant notamment une partie de ses vignobles californiens, le réalisateur de 85 ans n’est pas à cours d’inspiration. Il envisage une adaptation de The Glimpses of the Moon, un roman publié en 1922 par Edith Wharton.
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Avant même la sortie de Megalopolis , Francis Ford Coppola pensait déjà à la suite. Sa dernière imagination : la libre adaptation de The Glimpses of the Moon : un roman publié en 1922 par Edith Wharton. En septembre, lors du Festival du cinéma américain de Deauville, le réalisateur d'Apocalypse Now avait livré quelques confidences au Point . Son adaptation de The Glimpses of the Moon serait « un hommage aux cinémas de Jacques Demy et d'Agnès Varda ». La réalisatrice de la Nouvelle vague Agnès Varda, figure du cinéma dans le monde, a été la compagne du cinéaste Jacques Demy, de 1962 jusqu'à sa mort en 1990.
Dans The Glimpses of the Moon, publié en France en 2000 sous le titre La Splendeur des Lansing, un couple de jeunes mariés de la haute société new-yorkaise, Suzy et Nick Lansing, profitent des largesses de leurs riches amis. Mais ils voient leur union mise à rude épreuve lors de leur voyage de noces en Italie. L'auteure plonge le lecteur dans une romance ténébreuse et dans l'univers mondain. Ce n'est pas la première fois que le roman serait adapté au cinéma. En 1923, il avait inspiré un film muet du même nom, réalisé par l'américain Allan Dwan. En 1993, Martin Scorsese avait adapté une autre œuvre d'Edith Wharton, Le Temps de l'innocence.
Un financement « conventionnel » ?
Pour cette nouvelle adaptation, le réalisateur pourrait explorer le registre de la comédie musicale. Il incorporerait « des éléments de danse et de musique », a-t-il confié au quotidien britannique Telegraph . Le cinéaste pourrait d’ailleurs tourner son film au Royaume-Uni et en Europe, notamment pour bénéficier « des subventions nationales, parce que je suis sur la paille ». Et les recettes de Megalopolis ne devraient pas renflouer les caisses. Après un premier week-end d’exploitation, le film n’a récolté que quatre millions de dollars aux États-Unis, contre les cinq à sept millions attendus par certains experts.