Vous présentez un budget qui ramène le déficit public à 5 % l’année prochaine. La France ne respecte jamais ses prévisions. Pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ?
Antoine Armand - La trajectoire qui guide ce budget, c’est de passer sous les 3 % de déficit public en 2029. De ce point de vue là, l’objectif de 5 % en 2025 est une étape importante. Ce rythme, nous l’avons défini pour ne pas fragiliser la croissance. Et sur la base d’hypothèses crédibles. Nous serons le dernier pays européen à être au-dessus des 3 % en 2026, nous ne pouvons pas nous permettre que quiconque doute de notre volonté.
Laurent Saint-Martin - Pourquoi, cette fois-ci, nous tiendrons notre promesse ? Parce que nous n’avons plus le choix. Aujourd’hui, nous pouvons encore faire un budget avec nos décisions, que nous considérons comme bonnes, demain ce pourrait ne plus être le cas. Dit autrement, on doit faire des choix courageux maintenant pour s’éviter des choix douloureux…