DIRECT. Débats sur le budget 2026 : les députés poursuivent l'examen du texte avec l'étude de plusieurs mesures de justice fiscale dont la taxe Zucman

L'Assemblée nationale poursuit samedi 25 octobre l'examen du budget, dont l'adoption paraît très incertaine en raison des clivages politiques. Plusieurs mesures de justice fiscale doivent être examinées ce week-end, dont la taxe Zucman sous plusieurs formes. La gauche défend ce dispositif qui consiste à instaurer un impôt plancher sur les patrimoines des ultrariches, afin de s'assurer qu'ils s'acquittent de l'équivalent de 2% de la valeur de la partie de leur patrimoine excédant les 100 millions d'euros. Suivez notre direct.

La contribution différentielle sur les hauts revenus prolongée. Les députés ont approuvé, vendredi dans la soirée, la prolongation de la CDHR instaurée en 2025, jusqu'à ce que le déficit passe sous la barre des 3%. Le maintien cette mesure fixant un taux minimal d'imposition de 20% pour les ménages dont les revenus dépassent 250 000 euros par an a été votée très largement par les députés (279 pour, 25 contre). Elle devrait rapporter 1,5 milliard d'euros en 2026, selon le gouvernement.

Sébastien Lecornu appelle à des "compromis" au Parlement. "Notre histoire parlementaire a été faite de rapports de force, il est temps qu'elle soit faite de compromis", a plaidé Sébastien Lecornu dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, vendredi après-midi. Le locataire de Matignon, sous la menace d'une censure des socialistes, a appelé à une "révolution tranquille" au Parlement et à un "changement de culture parlementaire". "Le budget que vous propose le gouvernement est imparfait, vous le modifierez", a souligné le chef du gouvernement, ajoutant que "le gouvernement le modifiera aussi pour (...) accompagner les débats".

Pas de motion de rejet. Le groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale a défendu, sans succès, une motion de rejet préalable du texte, vendredi après-midi. Au total, 60 élus de gauche ont soutenu l'initiative, 258 ont voté contre (parmi lesquels des socialistes), deux se sont abstenus et 243 députés n'ont pas pris part au vote.

L'agence de notation Moody's maintient la note de la France mais abaisse sa perspective. En plein débat budgétaire, Moody's a choisi de maintenir la note souveraine de la France, tout en abaissant la perspective à "négative". Avec cet abaissement de perspective, Moody's explique vouloir refléter "les risques croissants d'un affaiblissement des institutions et de la gouvernance en France, ainsi que d'un recul partiel des réformes structurelles".