Guerre entre Israël et le Hamas : ce que l'on sait des cinq Français toujours portés disparus ou présumés otages
Trois jeunes Français, âgés de 12 à 16 ans et retenus dans la bande de Gaza, ont été libérés par le Hamas, lundi 27 novembre. Cette libération a eu lieu dans le cadre d'un accord entre le mouvement islamiste palestinien et Israël, avec la médiation du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte.
Cinq ressortissants français ou binationaux restent désormais portés disparus ou otages du Hamas. Franceinfo détaille ce que nous savons de leur situation.
Deux proches des otages déjà libérés et trois participants au festival de musique techno
Les identités des ressortissants français disparus depuis les attaques terroristes du 7 octobre sont connues. Voici ce que l'on sait à ce sujet.
Ofer Kalderon, 53 ans, est le père d'Erez et Sahar, qui ont été libérés lundi. Le jour de l'attaque, ils se trouvaient dans le kibboutz Nir Oz, situé à deux kilomètres de la bande de Gaza.
Ohad Yahalomi, Franco-Israélien de 49 ans, est le père d'Eitan, lui aussi libéré lundi. Il est porté disparu après avoir été blessé lors de l'attaque, d'après le témoignage de la mère d'Eitan, Bat-Sheva.
Mia Schem, 21 ans, est apparue captive sur une vidéo diffusée par le Hamas le 16 octobre dernier. Dans cette séquence filmée sous la contrainte, la jeune femme disait être blessée au bras et se trouver à Gaza. Elle avait été kidnappée par les terroristes alors qu'elle se trouvait au festival de musique techno Tribe of Nova, dans le désert du Néguev, auquel participaient plus de 3 000 personnes.
Elya Toledano, 27 ans, est un ami de Mia Schem. "Nous restons pleinement mobilisés pour obtenir la libération d'Elya Toledano et Mia Shem" dont le sort reste suspendu au "marchandage" du Hamas qui rend l'attente "insoutenable" pour leurs proches, a commenté Sacha Ghozlan, avocat de plusieurs familles d'otages.
Orion Hernandez-Radoux, touriste franco-mexicain de 30 ans, se trouvait lui aussi au festival Tribe of Nova. Il s'y était rendu avec une amie allemande, Shani Louk, qui a été tuée par les islamistes, a annoncé la mère de celle-ci au média allemand NTV. Lors de l'attaque du Hamas, Orion Hernandez-Radoux semble être d'abord parvenu à prendre la fuite en voiture avec un autre ami, a expliqué sa mère au Parisien. "On ne sait pas comment, mais on sait qu'ils ont été séparés, a-t-elle relaté. Son ami a été retrouvé mort trois jours plus tard, et lui a été emmené à Gaza."
Un statut de disparus ou d'otages sur lequel la France reste discrète
Ces cinq ressortissants français sont-ils tous en vie et captifs ? Impossible de le savoir avec certitude. Invitée de la radio RTL mardi, Catherine Colonna est volontairement restée évasive sur le sujet. La France travaille pour libérer "tous les autres Français qui sont disparus ou qui sont otages", a assuré la ministre des Affaires étrangères. "Il faut que nous puissions les retrouver, leur rendre la liberté, les rendre à leur famille", a-t-elle ajouté. Pourquoi continuer alors continuer à distinguer portés disparus et présumés otages ?
"Nous faisons par prudence cette distinction à chaque fois que nous en parlons. En effet, nous avons reçu des preuves de vie concernant certains Français disparus, mais pas de façon certaine pour d'autres."
Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangèressur RTL
"Il est prudent de parler de 'disparus ou otages' – en souhaitant bien sûr que tous soient otages, et appelés à être libérés le plus vite possible", a continué la cheffe de la diplomatie française. "Nous sommes pleinement mobilisés pour cela." Interrogée sur le nombre de Français retenus en otage, Catherine Colonna a d'ailleurs écarté la question : "Nous ne souhaitons pas le dire."
Un flou sur d'éventuelles détentions par d'autres groupes que le Hamas
Le Qatar a fait savoir, lundi, qu'une quarantaine d'otages présents à Gaza n'étaient pas retenus par le Hamas, mais par le Jihad islamique et d'autres factions armées. Sollicitée sur ce sujet, Catherine Colonna a évoqué "d'autres individus qui ont commis des exactions abominables". Des Français font-ils partie de ces personnes qui ne se trouveraient pas aux mains du Hamas ? "On ne peut pas tout dire. On ne doit pas tout dire", a répondu la ministre des Affaires étrangères.
Qu'il détienne ou non les otages présents dans l'enclave palestinienne, le Hamas possède la responsabilité de les livrer à Israël. "C'est l'interlocuteur du Qatar, d'Israël, il lui convient de les rassembler, de les libérer et de faire en sorte que tout se passe bien, dans de bonnes conditions de santé", a encore exposé Catherine Colonna.