«Certains sont vraiment sinistrés» : la désillusion d'épargnants qui ont investi dans les Ehpad

« Je vais perdre de l’argent, c’est certain. » Jean-Pierre, propriétaire d’une chambre en Ehpad à Bellerive-sur-Allier, une banlieue chic de Vichy (Allier), a encore du mal à digérer la nouvelle. La chambre qu’il possède dans le « Bellerive », une ancienne résidence médicalisée désormais inoccupée, est vide. Orpea (aujourd’hui Emeis), qui exploitait l’immeuble depuis des années, a quitté les lieux il y a plusieurs mois de cela. Un coup de tonnerre, pour Jean-Pierre et une cinquantaine d’autres particuliers qui y avaient placé leurs économies. L’entreprise n’est pourtant pas partie bien loin. Elle a jeté son dévolu sur un établissement neuf, à quelques rues de là, et dans lequel elle a déménagé les 79 résidents, laissant l’immeuble situé au bord de l’Allier à l’abandon.