La mission d'Israël contre le Hamas "pas terminée", affirme le chef de l'armée

La mission de l'armée israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza "n'est pas terminée", a déclaré mercredi 5 mars le nouveau chef d'état-major, à l'heure où la trêve qui a fait taire les armes depuis le 19 janvier apparaît menacée.

"Ce n'est pas une relève comme les autres, c'est un moment historique. Le (...) Hamas a subi un coup dur, mais il n'est pas encore vaincu", a affirmé le lieutenant général Eyal Zamir lors d'une cérémonie en marge de sa prise de fonctions.

Eyal Zamir prend ses fonctions alors que le maintien de la fragile trêve entre Israël et le Hamas semble incertaine, les deux camps s'opposant sur la façon de la prolonger après l'expiration samedi d'une première phase de 42 jours.

"Une très lourde responsabilité repose sur vos épaules", a déclaré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, pendant la cérémonie.

Un drapeau palestinien flotte au milieu des ruines, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mars 2025
Un drapeau palestinien flotte au milieu des ruines, à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mars 2025 © Bashar TALEB / AFP

"Les résultats de la guerre auront une importance pour des générations, nous sommes déterminés à (remporter) la victoire", a-t-il ajouté.

"Démilitarisation totale"

Affiche décrivant les otages israéliens retenus à Gaza, à Tel-Aviv le 5 mars 2025
Affiche décrivant les otages israéliens retenus à Gaza, à Tel-Aviv le 5 mars 2025 © JACK GUEZ / AFP

Après 15 mois de guerre, la trêve a jusqu'à présent permis le retour de 33 otages retenus à Gaza depuis l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et la libération de quelque 1 800 Palestiniens, ainsi que l'entrée d'aide humanitaire dans le territoire assiégé.

À lire aussiMis sous pression par les familles des otages, Netanyahu répond par la menace

Mais la suite du processus se heurte aux positions adverses des deux camps.

Israël souhaite une extension de la première phase de la trêve jusqu'à la mi-avril pour permettre la libération des otages restants à Gaza, et réclame à terme la "démilitarisation totale" du territoire et l'élimination du Hamas.

Dans les ruines de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mars 2025
Dans les ruines de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mars 2025 © Bashar TALEB / AFP

Le Hamas de son côté réclame la mise en œuvre de la deuxième étape de l'accord, censée aboutir à un cessez-le-feu permanent, mais insiste pour rester dans le territoire, qu'il dirige depuis 2007.

À lire aussiIsraël et le Hamas "savaient que le problème se poserait lors de la 2e phase"

Depuis dimanche, Israël a bloqué l'entrée de l'aide humanitaire vitale pour la population.

La troisième phase de l'accord négocié par les pays médiateurs - États-Unis, Qatar et Égypte - devrait être consacrée à la reconstruction du territoire en ruines.

Mardi, les dirigeants arabes réunis au Caire ont adopté un plan pour la reconstruction de Gaza qui met de fait à l'écart le Hamas et prévoit un retour de l'Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste.

Avec AFP