Accord UE-Mercosur : "On se sent trahi", tacle la Coordination rurale

La Coordination rurale dénonce jeudi 4 septembre une "trahison" après la validation par les commissaires européens de l'accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur. "On se sent trahi", a cinglé la présidente de la Coordination rurale, Véronique Le Floc'h, contactée par franceinfo.

"Dès le début, au lieu de dire on ne veut pas de cet accord en l'état, il fallait dire on ne veut pas de cet accord tout court", a-t-elle souligné. "Le rouleau compresseur, il avance, et l'agriculture va se faire broyer au nom des intérêts de financiers, de grands groupes", a-t-elle poursuivi.

Emmanuel Macron avait rappelé début juillet son opposition en l'état à l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, rappelant qu'il demandait un protocole additionnel pour protéger les agriculteurs. "On se battra (sinon) pour avoir une minorité de blocage" afin d'y faire obstacle, avait-il dit. Pour convaincre et rassurer Paris, la Commission européenne promet désormais de compléter l'accord par un "acte juridique" renforçant les mesures de sauvegarde pour "les produits européens sensibles" comme le bœuf ou la volaille.

La Commission européenne a "entendu les réserves" et "accepté" des clauses de sauvegarde pour mieux protéger l'agriculture européenne, s'est félicitée mercredi la porte-parole du gouvernement français Sophie Primas.