Ce que l'on sait de l'attaque lors d'un mariage dans le Vaucluse, qui a fait deux morts, dont la mariée, et trois blessés

La fête s'est transformée en drame. Deux personnes ont été tuées et trois blessées dans une fusillade qui a éclaté à Goult, petit village du Luberon (Vaucluse), après une fête de mariage qui s'est conclue tôt dans la matinée du dimanche 22 juin.

Des hommes cagoulés et armés ont tiré sur le couple. Parmi les morts figurent la mariée ainsi que l'un des assaillants, et le marié fait partie des blessés. Un important dispositif est déployé pour retrouver les tireurs, toujours en fuite, et une enquête a été ouverte par le parquet d'Avignon pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée. Voici ce que l'on sait de cette affaire.

Des assaillants tirent sur les mariés à la fin de leur fête

Les faits se sont produits vers 4h30 du matin dimanche à Goult, village d'à peine 1 000 habitants. Un mariage célébré samedi soir dans la salle des fêtes de la commune avait rassemblé une centaine de personnes, et la fête touchait à sa fin. "Alors que la soirée était terminée et que la majorité des convives était rentrée, l’épouse et son mari montaient à bord d’une voiture et à l’arrière s’installait un enfant de 13 ans", relate la procureure de la République d'Avignon, Florence Galtier, dans un communiqué publié dimanche après-midi.

A ce moment-là, "un véhicule arrivait derrière eux, leur bloquant le passage, avec, à son bord, plusieurs individus cagoulés", détaille la magistrate. Les assaillants étaient au nombre de quatre, note France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, citant le parquet d'Avignon. Les quatre personnes ont fait feu sur le véhicule du couple "avec plusieurs types d’armes", selon la procureure.

D'après le maire de la commune, Didier Perello, la salle des fêtes avait été réservée par le couple depuis le mois de mars. La jeune femme est originaire d'Apt et le marié de Cavaillon, a précisé l'édile. Selon la gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 28 personnes au total ont été "impliquées" dans ce drame, soit le nombre de personnes encore présentes lors des faits dans la salle des fêtes.

La mariée et un des assaillants tués, trois blessés

Toutes les victimes ont été touchées par balle. Parmi elles se trouvent l'épouse, âgée de 27 ans et morte lors de l'attaque, ainsi que l'époux, âgé de 25 ans et grièvement blessé par balle. L'autre mort est l'un des assaillants, "en cours d'identification", et qui est décédé "dans l'échange", selon le parquet d'Avignon.

"Les autopsies devraient avoir lieu en début de semaine", ajoute la procureure dans son communiqué. Parmi les autres blessés se trouvent l'adolescent de 13 ans qui était dans le véhicule des mariés, grièvement blessé par balle, ainsi qu'une femme "proche de la famille, blessée, mais plus légèrement".

Les tireurs toujours en fuite, un important dispositif déployé

Le parquet d'Avignon a ouvert une enquête pour meurtre et tentative de meurtre en bande organisée, et l'enquête a été confiée à la section de recherche de Marseille. Hormis l'assaillant décédé, les autres ont pris la fuite à pied, relate la procureure, qui ajoute qu'un "important dispositif" a été mis en place pour retrouver leurs traces.

Un triple dispositif a été mobilisé sur ce dossier par la gendarmerie de Provence-Alpes-Côte d'Azur dimanche matin. Elle liste un dispositif de commandement fort de 12 personnes entre Goult et Avignon, un dispositif de recherche mobilisant 65 personnes, dont un hélicoptère, l'antenne locale du GIGN et deux équipes cynophiles de piste, et enfin un dispositif judiciaire, avec 30 enquêteurs, dont trois techniciens en identification criminelle et des agents de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale de Pontoise, en région parisienne.

La procureure d'Avignon ne donne aucune piste pour expliquer cette attaque mortelle. Mais le mari est défavorablement connu des services de police pour association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les stupéfiants, selon France 3 Paca, qui cite une source proche du dossier. Un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue est l'une des pistes envisagées, ajoute France 3.

"Je pense que c'était ciblé", a confirmé le maire de la commune, Didier Perello, "en colère, révolté, sous le choc", lors d'un point presse improvisé sur place, en fin de matinée. "Nous sommes à proximité de communes malheureusement connues pour ce genre de faits", a ajouté l'élu, à la tête de la commune depuis 2001.