Au Châtelet, Martha Graham plus jeune que jamais

Mieux vaut prévenir que guérir. Janet Eilber, directrice de la Graham Dance compagnie, plante le décor avant le lever du rideau. Le monde de Martha Graham peut surprendre tant il est dessiné d’une main de fer. Ses pièces sont aussi design que les décors d’Isamu Noguchi avec lequel elle a beaucoup travaillé. Et la compagnie, en grande forme après une longue traversée du désert, l’interprète cent ans après une netteté dans la gestuelle qui amplifie cette esthétique: angles vifs, mouvements tranchants et arrêtés. La danse de Martha Graham semble sculptée au burin pour mieux servir sa démonstration.

Fille de psychiatre, elle découvre la danse et s’y jette. Son credo fondamental tient au fait que «le corps ne ment jamais». À partir de cela, elle bâtit une gestuelle entièrement façonnée autour de la contraction et du relâchement du pelvis, qu’elle érige en centre dynamique du mouvement. Puis, du moins dans les années 40-50, elle s’empare des mythes. Et les façonne à sa manière. Celui du Minotaure…

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