«Il faut que ça s’arrête» : à Nouméa, Emmanuel Macron sommé de rétablir l’ordre et le dialogue

Envoyé spécial à Nouméa

Au loin, une grande colonne de fumée noire monte dans le ciel. Un nouveau bâtiment brûle dans les quartiers nord de Nouméa, ce mercredi 22 mai, scène quotidienne depuis dix nuits d’émeutes. « On est en train de préparer la visite à Macron (sic) ! On a dit qu’on allait faire des fumées », dit Sandra*, une sympathisante de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), la branche radicale du camp indépendantiste.

La jeune femme vient de terminer une matinée de ménages. Elle s’apprête à rejoindre « les garçons » sur un barrage de voitures calcinées et de branches, dans son quartier populaire de Magenta. D’Emmanuel Macron - qui a décidé de se rendre sur place jeudi pour soutenir les Calédoniens et relancer le dialogue politique via l’installation d’une « mission » de trois hauts fonctionnaires -, elle ne veut qu’une chose : qu’il retire son projet de réforme de la Constitution. Qu’il renonce à accorder le droit de vote, pour les élections provinciales…

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