Depuis l'annonce de la reconnaissance de l'Etat de Palestine, aucune position commune au sein des alliés d'Emmanuel Macron
Les réactions politiques du socle commun, les alliés du président de la République, se font discrètes depuis jeudi soir. Et ce n'est pas uniquement parce qu'Emmanuel Macron a surpris tout le monde le 24 juillet, en reconnaissant l'Etat de Palestine sur son compte X, en plein cœur de l'été. Mais il n'existe pas de consensus au sein du socle commun sur le tempo de cette reconnaissance.
C'est tout simplement trop tôt pour Les Républicains (LR) menés par Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur et électron libre du gouvernement. Le numéro deux du parti, François-Xavier Bellamy chez nos confrères de RTL, est sur la même ligne. "Je ne comprends pas cette décision, parce qu'elle est en contradiction totale avec ce que le président de la République lui-même disait il y a quelques semaines", critique-t-il.
"Il y a trois mois, le ministre des Affaires étrangères et le président de la République avait fixé quatre conditions pour reconnaitre l'Etat de Palestine. Ce n'est pas qu'il manque une condition de ces quatre, c'est qu'il manque les quatre."
François-Xavier Bellamy, numéro 2 de LRà RTL
Au sein même de Renaissance, il n'y a pas de position commune. Entre une aile gauche plutôt favorable à une reconnaissance rapide et une aile droite sur la retenue depuis le 7 octobre 2023. Le patron du parti, Gabriel Attal, n'a d'ailleurs toujours pas réagi à l'annonce du chef de l'Etat. Chez Horizons, Christian Estrosi dénonce cette décision. "C'est trahir les Juifs de France", a écrit le maire de Nice, pourtant allié du président. Ce coup de force diplomatique d'Emmanuel Macron a donc toutes les chances de fissurer encore un peu plus un socle commun déjà bien fragilisé.