Flécher l’installation des médecins, faciliter l’implantation des praticiens étrangers… Ce que prévoit la loi qui combat les déserts médicaux
Avec sa gouaille et son nez rouge, Coluche ironisait sur les idées et combats consensuels censés apporter des clés aux éternels nœuds de la société. Ces maux dont tout le monde dit avoir conscience, mais qui restent, faute d’action politique véritable. « Des idées, tout le monde en a. Et souvent les mêmes. Ce qu’il faut, c’est savoir s’en servir », s’amusait-il. Lutter contre les déserts médicaux pour rendre la société plus égalitaire, d’autant plus dans un pays où l’accès aux soins a valeur constitutionnelle, est de celles-ci. Personne n’est contre, bien au contraire, mais rien ne change. Même après des décennies d’indignation collective et de tentatives « d’incitation à l’installation », ce sujet reste un véritable serpent de mer. Conséquence : la situation est plus grave que jamais. Aujourd’hui, plus de huit millions de Français vivent dans un désert médical.
Pour répondre à cette urgence, une proposition de loi transpartisane (réunissant 256 députés allant des groupes de gauche à certains du bloc central) doit être examinée à l’Assemblée nationale ce mercredi 2 avril. À l’initiative du député socialiste de la Mayenne Guillaume Garot (voir entretien page 10), le texte entend mettre un « coup d’arrêt » à l’accroissement des inégalités entre...