Patricia Costantini (Egal Sport) : « La coprésidence mixte est la solution d’avenir »
Sur les 88 fédérations observées (olympiques, de haut niveau, affinitaires, scolaires et universitaires), seules 11 femmes se retrouvent à présider une fédération sportive. Quel bilan en tirez-vous ?
Malgré la loi de démocratisation du sport du 2 mars 2022 sur la parité dans les instances dirigeantes, on constate que le plafond de verre ne bouge pas dans la gouvernance. Quand il s’agit d’occuper un poste fort exposé comme celui de président d’une fédération olympique, ce sont toujours les hommes qui prennent le pouvoir.
Là où ça brille, où il y a des championnats du monde avec des médailles, des voyages, les honneurs, sans parler de privilèges plus ou moins éthiques, la masculinité hégémonique règne encore en maître. Sur les 11 femmes, 10 sont à la tête de fédérations qui n’ont pas de sport de haut niveau. Sans la loi de 2022, qui limite aussi les mandats au nombre de trois, certains dirigeants confortablement installés se seraient bien vus continuer à profiter encore quelques mandatures de ces avantages.
Les 35 fédérations olympiques d’été, vitrines du sport français, n’ont pas vraiment montré l’exemple avec seulement deux femmes élues présidentes…