Paul Cébille est analyste opinion, spécialiste du référendum. Il a notamment été chargé d'études Senior à l'Ifop.
LE FIGARO. - Sur les 1,3 million d'électeurs inscrits, seulement 78.000 ont fait le déplacement ce dimanche sur la place des SUV les plus lourds dans la capitale. Comment interpréter cette faible mobilisation ?
Paul CÉBILLE. - Non seulement la participation à la votation anti-SUV a été très faible, mais ce qui est notable c'est qu'elle est encore plus faible que celle pour l'interdiction des trottinettes en libre-service organisée l'année dernière (environ 7 %). Cela alors même qu'il y avait plus de lieux de vote mis à disposition, que le sujet semblait concerner plus largement les électeurs et que c'était une seconde édition des votations parisiennes.
Comment l'expliquer ? Le faible niveau d'information quant au sujet même du vote, le faible nombre de lieux de vote (parfois à plus d'un quart d'heure de chez soi) et la confusion largement répandue sur les détails de la…