Les pôles se réchauffent bien plus rapidement que le reste du globe, et le terrain que perd la banquise arctique au fil des ans en est le signe le plus probant. Une étude publiée mardi dans la revue Nature Reviews Earth & Environment prédit même que l’océan Arctique pourrait connaître un premier mois de septembre (le mois où la superficie de glace est la plus faible) sans banquise dès cette décennie.
L’étendue de glace qui recouvre les quelque 14 millions de kilomètres carrés de cet océan polaire varie d’une année à l’autre, mais elle rétrécit incontestablement : selon l’agence européenne Copernicus, 2,1 millions de kilomètres carrés de glace de mer ont disparu entre 1979 et 2021, soit plus de 6 fois la superficie de l’Allemagne. « Jusque dans les années 1990, la glace arctique avait en moyenne 2 ou 3 ans et était relativement épaisse, de l’ordre de 2 ou 3 mètres, explique le glaciologue Gerhard Krinner, directeur de recherche CNRS. Depuis les années 2010-2020, elle a laissé place à…