Canicule en France : à l'hôpital de Vierzon, 35 degrés dans les chambres
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L'éventail est un réflexe dès l'entrée dans l'hôpital vétuste de Vierzon, qui date du XIXe siècle. Le directeur adjoint Fabrice Laurain le reconnaît, c'est une passoire thermique. L'établissement compte 66 lits et autant de patients actuellement. Par 35 degrés, il faut un ventilateur et surtout se calfeutrer. La climatisation est le rêve absolu de tous ceux qui travaillent ici. La chaleur décuplée ces jours-ci joue sur le moral et la qualité des soins.
"Toute une journée à 35 degrés dans les couloirs, la patience à la fin de la journée peut être un peu altérée. Après, on fait avec", confie Émilie Pierre, infirmière. Il faut effectivement faire avec et surtout sans fraîcheur.
Des solutions de fortune
Les brumisateurs n'offrant qu'un réconfort passager, les personnels bricolent et installent aux fenêtres des pare-soleil. "Dans cette chambre, on ne peut pas baisser le volet parce que le volet est en panne. Et là, pour l'instant, ce n'est pas réparé. On a une couverture de survie pour éviter que la chaleur n'entre", explique le docteur Jonas Agbodjan, chef du pôle médecine du centre hospitalier.
Selon le médecin, la chaleur peut rallonger la durée d'hospitalisation de patients déjà fragiles.
Victime d'un sous-investissement historique, l'hôpital jongle avec les financements de son agence régionale de santé. "Entre les projets à conduire, les projets ciblés qu'ils financent comme le bloc ou la réfection des toitures de l'Ehpad, pour le reste on se débrouille en fonction de ce qu'on peut faire, et on ne peut pas", regrette Fabrice Laurain. Aveux d'impuissance face à la canicule et un budget déficitaire quand il faudrait de toute urgence.