Avril Bénard, la sauveuse d’histoires

Tout est une question de regard», affirme Avril Bénard, qui évoque celui de sa mère. «Une paysanne de Paris» ayant transmis à sa fille cette relation «presque botanique» au monde. «Ma mère sait de façon ancestrale nommer chaque plante, chaque oiseau, chaque fleur et vit au rythme des saisons.» D’ailleurs, si Avril s’appelle Avril, c’est que ses parents ont attendu très longtemps avant de pouvoir transmettre la vie. Au point que sa mère s’est promis de prénommer sa fille en hommage «au mois du renouveau», raconte la jeune femme née… fin mai.

Des inspirations familières

Pour une citadine de naissance et de résidence, Avril Bénard n’est d’ailleurs «pas d’accord avec cette idée que la ville nous priverait de la nature». Il faut l’observer, prendre le temps. Drôle d’impression que d’écouter l’écrivain de 37 ans qui darde ses beaux yeux noirs dans les vôtres en racontant son absolue attention aux êtres vivants, comme au sacré des choses. Elle qui est regardée depuis ses cinq ans par Sarah Moon, l’une des photographes les…

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