«On voit les colonnes de fumée à travers les hublots»: les pilotes de ligne de la MEA, ces «héros du ciel»

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L'avion est indispensable à la société libanaise qui, du fait de décennies de guerres et de crises, est très largement expatriée. IMAGO/Kevin Hackert via Reuters

DÉCRYPTAGE - Malgré les tirs israéliens, la compagnie nationale libanaise est la seule à atterrir et décoller de l’aéroport de Beyrouth, maintenant un lien précieux entre ce pays en guerre et le reste du monde.

À Beyrouth 

« L’étoffe de nos pilotes est différente de celle des autres. » Le sentiment de fierté nationale se mêle à la peur sur les réseaux sociaux libanais, qui diffusent les images impressionnantes d’avions de ligne décollant à quelques centaines de mètres de colonnes de fumée noire provoquées par des bombardements israéliens… La prise de risque est devenue le quotidien de la Middle East Airlines (MEA), la compagnie nationale libanaise, seule à avoir maintenu ses vols au départ et à l’arrivée de Beyrouth, saluée par des slogans comme « la compagnie la plus courageuse au monde ».

Les longues pistes couleur ocre de l’aéroport international s’étendent entre la mer et la banlieue sud de la capitale libanaise, régulièrement bombardée par l’aviation israélienne depuis le 23 septembre. Jusqu’à présent, cette infrastructure vitale pour le pays n’a pas été prise pour cible directement, mais la menace est permanente, et la tension vive pour tous…

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