En pleine guerre, le Conseil national de la Résistance pose les fondations d’une République nouvelle
Quand il fait nuit noire, d’en bas vient la lumière, ravivée par ceux qui entretiennent la flamme. Dix-neuf représentants de l’armée de l’ombre, des mouvements de lutte contre l’occupant et des partis politiques se réunissent le 27 mai 1943, au 48, rue du Four, à Paris. Jean Moulin, émissaire du général de Gaulle, préside la séance du Conseil national de la Résistance (CNR). Autour de lui, les futurs secrétaires du CNR, Robert Chambeiron et Pierre Meunier, mais aussi André Merci pour le PCF, Louis Saillant pour la CGT, Gaston Tessier pour la CFTC, etc.
Cette unification des mouvements de Résistance prépare l’après. Y participent la quasi-totalité des forces politiques. Cela permet de faire passer un message : après le débarquement, Britanniques et Américains ne peuvent pas traiter la France seulement comme un État qui a collaboré avec l’Allemagne. Paris peut s’asseoir à la table des vainqueurs et au Conseil de sécurité de l’ONU. Le CNR est l’assurance pour le pays de la grande Révolution et du Front populaire de recouvrer sa pleine souveraineté.
Imprimé en zone Sud
Que faire de cette souveraineté ? Le CNR s’en intéresse au cœur des années sombres. Deux programmes de gouvernement pour l’après-guerre sont présentés en...