Échanges de tirs entre Gaza et Israël, la Défense civile palestinienne fait état d'au moins 44 morts

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Des frappes aériennes israéliennes ont visé la bande de Gaza dimanche 6 avril, faisant des dizaines de morts. De son côté, Israël rapporte qu'une salve de projectiles ont été tirés depuis le territoire palestinien, à laquelle Benjamin Netanyahu a ordonné de donner "une réponse forte".

Israël a intensifié ses bombardements meurtriers et ses opérations au sol depuis que son armée a repris le 18 mars l'offensive dans la bande de Gaza, après deux mois de trêve et des tractations infructueuses sur la façon de la prolonger.

Des frappes sur toute l'enclave

Le bilan des frappes israéliennes depuis dimanche à l'aube s'élève "à au moins 44 morts, dont 21 à Khan Younès" dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

L'une des frappes a tué six Palestiniens dans le quartier d'Al-Touffah à Gaza-ville (nord), où un groupe de personnes s'était rassemblé près d'une boulangerie, a indiqué Mahmoud Bassal. Trois enfants figurent parmi les morts, a-t-il précisé.

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D'épais panaches de fumée se sont élevés au-dessus de la bande de Gaza, où plusieurs secteurs ont été bombardés par les forces israéliennes, selon des images de l'AFP.

Une frappe a visé la maison de la famille Abou Issa à Deir al-Balah (centre) qui a été détruite. "Aucune personne recherchée ne se trouvait là. Les hommes étaient tous à la mosquée", a dit Mohammad al-Azaizeh, un habitant. "Il n'y avait que des civils, enfants, femmes et filles. Un missile a tout ravagé, rasant la maison. On aurait dit une bombe nucléaire."

Un Palestinien transporte une fillette blessée à l'hôpital al-Ahli à Gaza-ville, dimanche 6 avril 2025.
Un Palestinien transporte une fillette blessée à l'hôpital al-Ahli à Gaza-ville, dimanche 6 avril 2025. © Omar Al-Qattaa, AFP

Au lendemain d'une frappe meurtrière samedi soir à Gaza-ville, des corps dont ceux d'enfants ont été transportés à l'hôpital al-Ahli. Là, hommes et femmes pleurent la perte de proches enveloppés dans des linceuls blancs, selon des images de l'AFP.

Un homme sanglote en tenant dans ses bras le corps d'un proche, d'autres prient près des victimes devant l'hôpital. Des blessés, dont des enfants, ont été soignés dans le couloir de l'établissement.

"Ils ont visé des civils non armés dans leur sommeil", s'est exclamé un habitant, Mohammad Rahmi, qui a perdu un membre de sa famille.

La quasi-totalité des 2,4 millions de Gazaouis ont été déplacés plusieurs fois par la guerre et vivent dans des conditions très dures, Israël bloquant l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire.

Netanyahu ordonne "une réponse forte" aux tirs de roquettes de Gaza

De son côté, l'armée israélienne a fait état d'une rare salve d'une dizaine de projectiles tirés depuis la bande de Gaza vers Israël en l'espace de quelques minutes en soirée. La plupart ont été interceptés, a-t-elle dit.

À la suite de ces tirs, Benjamin Netanyahu "a donné instruction d'apporter une réponse forte et a approuvé la poursuite des opérations intensifiées de l'armée israélienne à Gaza contre le Hamas", ont indiqué ses services dans un communiqué, ajoutant qu'il s'était exprimé depuis l'avion le transportant à Washington.

La police israélienne a indiqué que des débris étaient tombés à Ashkelon (sud) après l'interception des projectiles. Un homme a été blessé par des éclats, selon les secours.

Plus tard, les militaires israéliens ont affirmé avoir frappé le site de lancement de ces roquettes à Gaza.

Ils avaient lancé auparavant un ordre d'évacuation en arabe aux habitants de la zone de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, affirmant que les tirs en provenaient. "Nous lancerons une frappe lourde sur toute zone d'où des roquettes seraient tirées", a également averti sur X Avichay Adraee, le porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne.

La guerre à Gaza doit être un des sujets à l'ordre du jour des discussions de Benjamin Netanyahu lundi à la Maison Blanche avec le président Donald Trump, son principal allié.

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Avec AFP