L’ÉDITORIAL DU FIGARO - La parade militaire de dimanche est une fête, nationale et populaire, qui replace aussi le tragique au cœur de l'histoire et des consciences, comme un signe, un appel, une exigence.
Les Français, dimanche, contempleront un défilé qui leur est cher. Il ne s'agira ni d'une marche Insoumise vers Matignon ni d'une manifestation cégétiste aux portes de l'Assemblée nationale, mais des manœuvres en ordre serré des armées, ces exercices impeccables qui réjouissent, tous les ans, les spectateurs, massés dans la rue ou derrière leur écran. La traditionnelle parade militaire du 14 Juillet a certes dû, cette année, renoncer aux Champs-Élysées, occupés à s'apprêter pour les Jeux olympiques - cette fête dont on tarde à se réjouir tant le spectacle qui la précède est « désastreux », selon le mot de son ordonnateur, Emmanuel Macron lui-même -, pour se déployer sur l'avenue Foch, à partir de l'Arc de triomphe. Elle n'en reste pas moins pas un repère salutaire par les temps qui courent : au milieu du chaos institutionnel, des hommes et des femmes venus rappeler, au cœur de la cité, les vertus intangibles du service, de l'esprit de sacrifice et de l'engagement…
On pense, alors…