Éric Ciotti aura joué son va-tout jusqu’au bout. Pour les uns, il aura déshonoré Les Républicains en osant une alliance avec le Rassemblement national. Pour les autres, il aura ouvert le chemin d’une « clarification » vers l’union des droites. En attendant le verdict du second tour dimanche, le président-candidat s’applique à poursuivre méthodiquement une stratégie bâtie sur trois axes : déstabiliser les LR lancés contre lui, user des prérogatives de sa présidence LR et cultiver son image d’élu prêt à tendre la main, même si certains LR ont promis de lui faire « rendre gorge ».
Quand il s’invite en Corrèze, dans la bataille de la 1re circonscription où l’ancien président socialiste François Hollande espère fêter son retour au Parlement, Éric Ciotti n’hésite pas à bousculer le député LR sortant, Francis Dubois. Le régional de l’étape s’est qualifié au second tour en 2022 avec 53,8 % des voix et s’estime le plus légitime aujourd’hui à droite pour briguer un nouveau mandat. Dimanche…