Non rééligible en 2027, Emmanuel Macron tente de repousser la course à la succession dans son propre camp
Il a décidé de marquer le coup. Le 5 janvier, Emmanuel Macron présidera aux Invalides une cérémonie d’hommage à Jacques Delors, mort mercredi à l’âge de 98 ans. L’occasion de revendiquer l’héritage européen de celui qui a présidé la Commission de Bruxelles, alors que les élections européennes se tiendront en juin. Pour ce début d’année, le chef de l’État planche ainsi sur l’articulation entre l’échelon français et l’Union européenne.
Parmi les scénarios envisagés à l’Élysée figure une prise de parole sur la nation à l’occasion du «rendez-vous» donné en janvier, puis un discours sur l’Union au Parlement européen en février, exercice auquel Emmanuel Macron s’est déjà prêté à plusieurs reprises. Avec l’espoir de garder la main dans un jeu politique perturbé par l’absence de majorité absolue et, de plus en plus, par le bal des ambitieux dans le camp présidentiel. D’autant qu’Emmanuel Macron, contraint par la limite de deux mandats successifs instaurée en 2008, n’a pas le droit de se représenter