Dans les guerres, les démocraties ont du mal à tenir leurs engagements sur la longueur. Habituées au temps court, celui qui rythme les élections et les budgets, elles perdent leur résilience face au temps long des dictatures et des régimes autoritaires. Volodymyr Zelensky en a fait à nouveau les frais cette semaine, avec l’annulation de la réunion de Ramstein, en Allemagne, la première à être organisée au niveau des dirigeants des alliés de l’Ukraine. Le président devait présenter devant cette coalition ad-hoc, réunissant une cinquantaine de pays dont les membres de l’Otan, sous la direction des États-Unis, son « plan pour la victoire », qui vise à stopper la Russie grâce à « la détermination des partenaires et le renforcement de l’Ukraine ». Cette tournée d’adieu européenne devait aussi être l’occasion pour Joe Biden de rassurer les alliés qui s’inquiètent d’une possible victoire de Donald Trump. Elle a été effacée d’un coup de vent par l’ouragan Milton. Repoussée…