Insultes, menaces de viol, agressions physiques : de Sandrine Rousseau à Aymeric Caron, la gauche en première ligne face aux violences contre les élus
Elles sont rangées là, dans l’un des tiroirs du bureau de son collaborateur. Des centaines de lettres, empilées jusqu’à former un tas mauvais. S’y plonger, c’est comme ouvrir la boîte de Pandore : rien de bon n’en sort. « Je vais t’égorger, sale pute » ; « Salut, charogne féministe » ; « Maintenant, je te torpille » ; « Tu vas morfler à ton tour ».
Et encore, il ne s’agit là que des extraits les moins choquants. « Il y a tous ceux qui veulent me violer et décrivent la manière qu’ils emploieraient », égrène Sandrine Rousseau, d’une voix lasse. D’habitude, elle évite de lire son courrier elle-même. L’un des membres de son équipe s’en charge pour elle, et l’alerte si besoin.
Des élus confrontés à une violence devenue quotidienne
Reste à savoir quand, précisément ? « Les insultes sont tellement régulières qu’on ne va pas réagir à chaque fois. On s’inquiète seulement lorsque ça devient grave… Enfin grave, vous avez compris, pas seulement quand je me fais insulter, mais menacer par exemple », précise la...