LE FIGARO. - Vous venez d’annoncer un investissement de 365 millions d’euros en France. Pourquoi, alors que notre pays est souvent décrié par les laboratoires ?
PASCAL SORIOT. - Notre site de Dunkerque est une usine historique de référence mondiale. Elle fabrique des aérosols qui traitent l’asthme et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), deux maladies qui progressent avec la pollution. Nous devons accroître notre production. Nous investissons aussi à Dunkerque pour réduire notre empreinte carbone. Depuis quatre ans, nous travaillons à remplacer le gaz propulseur de nos aérosols par un gaz dont l’impact sur le climat est proche de zéro.
La France peut-elle attirer de nouveaux investissements, et pas seulement des investissements de modernisation ?
Notre industrie est mondialisée. Elle investit là où le cadre est le plus propice. L’accès à de l’énergie verte est un bon point pour la France. La Suisse et l’Irlande sont les plus attractives sur le plan de la fiscalité, mais la France…